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2012 septembre 25 - L’Union Ardennais - La cigogne noire en danger !
jeudi 28 mars 2013, par
L’Union Ardennais : retrouvez l’article original
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La cigogne noire en danger !
Publié le mardi 25 septembre 2012 à 10H00 - Vu 157 fois
Durant trois jours, la Région Champagne-Ardenne a accueilli la 6e conférence internationale sur la cigogne noire. Initiée par des scientifiques lettons, la première édition s’était déroulée en 1992 à Riga.
Depuis, elle est organisée tous les quatre ans : Espagne (1996), Belgique (2000), Hongrie (2004) et Roumanie (2008). C’était donc une grande première pour la Champagne-Ardenne, qui est l’une des deux régions hébergeant la majeure partie de la population nicheuse de cette espèce en danger, mais aussi pour la France.
Co-organisée par l’ONF (Office national des forêts) et la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) dans le cadre du programme interrégional Bourgogne-Champagne-Ardenne en lien avec des partenaires techniques et financiers, cette conférence s’est tenue à l’Hôtel de région.
Plus d’une centaine de spécialistes mondiaux de la cigogne noire sont venus présenter leurs dernières connaissances, confronter leurs expériences et apprécier le niveau de conservation de l’espèce. Des représentants issus d’une quinzaine de pays européens (Biélorussie, Belgique, Espagne, Estonie, France, Hongrie, Lettonie, Luxembourg, Pologne, Suède, Ukraine…) mais aussi d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Maroc, Mauritanie…).
La cigogne noire est un oiseau sans frontière. Cette cousine de la cigogne blanche s’en distingue par sa rareté (1 750 couples en France, 30 à 60 couples recensés dans la région dont une dizaine de couples nicheurs pour le seul département des Ardennes), son manteau noir et ses mœurs plus discrètes.
Cette espèce est un excellent indicateur de la qualité des forêts où elle se reproduit, mais aussi des zones humides où elle se nourrit. C’est un migrateur qui rejoint à partir de mi-septembre ses quartiers d’hiver dans les zones humides de Mauritanie, du Mali ou du Burkina Faso… En France, l’espèce est protégée et classée comme espèce vulnérable à cause du faible effectif des nicheurs.
Les grands lacs champenois sont un lieu de halte migratoire d’importance internationale où elles trouvent les ressources alimentaires nécessaires avant la phase de migration postnuptiale. Ce colloque international était l’aboutissement du programme permettant la restitution des actions menées sur les deux régions. La participation des spécialistes étrangers venus de trois continents élargissant la palette des connaissances. Cette collaboration nord-sud illustre la nécessaire solidarité écologique Europe-Afrique pour la conservation des oiseaux migrateurs dont la cigogne noire est l’illustration parfaite.
Sur le site www.cigogne-noire.fr il est possible se suivre le déplacement de trois cigognes noires balisées en Estonie, empruntant la voie orientale pour aller hiverner en Afrique.